Le 17 novembre 2018 a vu émerger une force insoupçonnée en France et à l'étranger.

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Une date qui a rassemblé des millions de personnes pour le mieux vivre.

Durant la période des ronds-points et en manifestation en Lorraine nous avons donné le maximum.

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Néanmoins la répression étatique a fait son œuvre comme partout en France.

Très vite, il nous est paru indispensable de créer des réseaux alternatifs.

D'avoir notre propre média qui ne traiterait que de l'actualité militante en Lorraine.

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Nous avons donc créé Média Jaune de Lorraine afin de centraliser les informations en faisant abstraction de la politique politicienne.

Nous étions extrêmement nombreux à nous entendre sur les revendications des gilets jaunes et notamment celles issues du "Vrai débat".

Ceci a été un socle fédérateur qui nous a fait tenir tous les samedis et même en été avec des mobilisations on ne peut plus correctes.

Les manifestations contre la réforme des retraites a élargi nos rangs, la loi sécurité globale a été pour nous l'élément déclencheur pour passer à la vitesse supérieure.

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Gilets jaunes sans structure, Anarchistes sans structure, Humanistes sans structure, écologistes sans structure, nous nous retrouvions de Strasbourg à Nantes dans les manifestations.

C'est début 2021 que nous avons réfléchi à comment faire pour mettre en place une structure fédératrice et non hiérarchisée.

Jouer sur leur propre terrain, plutôt que de jouer sur le terrain d'entraînement nous a paru être une évidence. C'est avec une poignée de personnes que nous avons monté une association militante anarchiste via la loi de 1901. Nous avons opté pour la légalité et beaucoup d'entre nous sommes sortis du bois afin de pratiquer la propagande par le fait.

Dans notre région, nous avons connu une répression féroce qu'elle soit physique ou judiciaire.

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Nos manifestations devaient changer de visage rapidement pour protéger les manifestant.es les plus déterminé.es et les plus pacifiques.

Nous avons décidé de manifester en Bloc, à « l'Allemande » pour être plus efficace, ce qui a protégé énormément de militant.es des artifices policiers.

Les manifestations sont une chose, mais pour nous, nous ne pouvons revendiquer un changement de société ou de monde sans traiter le problème à la base.

Afin d'appliquer une justice sociale, environnementale et démocratique, nous avons décidé de mener quotidiennement des maraudes, des aides étudiantes et des actions écologiques.

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La mayonnaise a pris extrêmement rapidement.

Aujourd'hui nous regroupons 200 adhérent.es dans notre association, 200 personnes qui ont une voix, un avis des idées.

L'intelligence collective parle au quotidien ce qui permet un développement inattendu.

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Nous les méchants "Black bloc" lorrains âgé de 16 à 82 ans nous œuvrons à changer le monde.

Qui peut attaquer une association qui distribue plus d'une centaine de repas toute les semaines ?

Qui peut attaquer une association dont les membres ramassent des déchets aux quatre coins de la région ?

Mais cela ne s'arrête pas là, afin de protéger notre association, nous avons décidé collectivement de médiatiser l'association via les réseaux sociaux et la presse.

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Voyant nos actions, nos manifestations, la presse locale a très vite réagi, alors qu'elle boycottait les Gilets Jaunes depuis de nombreux mois.

Depuis c'est au  minimum une fois par semaine que notre nom résonne dans la presse, qu'elle soit locale ou nationale.

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Avec cette notoriété, nous avons dû nous rapprocher d'un avocat spécialisé sur la question sociale et le droit en manifestation.

Les autorités sont sur le pont à chacun de nos déplacements annoncés en dehors de notre ville de prédilection (Nancy).

Rien d'exceptionnel de voir deux compagnies mobilisées pour une petite manifestation sans aucune raison valable.

Le fait de ne pas pouvoir confisquer nos banderoles de tête qui est le bien d'une association fait fumer les forces de l'ordre.

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Pour réussir nos manifestations, nous avons décidé de les rendre attractives, il n'est pas rare de voir des dizaines de fumigènes ou de torches éclater au même moment avec des personnes équipées de mégaphones qui donnent le ton.

Alors comment faire, car financièrement vous vous doutez bien qu'entre nos actions concrètes et les manifestations nous avons besoin de moyens financiers.

Nous avons simplement commercialisé des tee-shirts avec notre logo (plus de 400 ont été vendus) des bonnets, des casquettes, des drapeaux, des stikers et autres produits.

Cette association nous a permis d'avoir une force de frappe militante inédite en Lorraine.

Nous parlons de 200 adhérents actifs dans l'association, mais beaucoup de personnes gravitent autour de nous, beaucoup de personnes non militantes adhèrent à notre système.

Que ce soit les retraités qui préparent à manger pour les maraudes ou les personnes en première ligne avec les banderoles de tête, nous ne faisons qu'un.e depuis des mois.

Nous grandissons au grand désespoir des autorités et des structures traditionnelles.

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Depuis quelques semaines, certain.es employé.es demande notre présence sur des piquets de grève, certaines structures nous demandent de l'aide pour organiser et lutter à leur côté d'une façon plus radicale, il n'est pas rare de voir nos tee-shirts sur des militants syndicaux dans leur cortège.

Si nous avons réussi à quelques-uns en Lorraine cette initiative, c'est que vous aussi dans votre région vous avez peut-être un groupe d'une dizaine de personnes actives qui seraient prêtes à développer ce genre d'initiative.

Imaginez un instant si nous nous rejoignions à sept à dix mille personnes en France avec une structure. Les "élites" et autres oligarques n'auraient plus l'amplitude qu'ils ont actuellement.

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N'oubliez pas, le peuple uni, jamais ne sera vaincu