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Photo du rédacteurLe Pavé Lorrain

GREVE GENERALE DU 29 SEPTEMBRE 2022 EN LORRAINE

Ce 29 septembre 2022, la CGT, Solidaire, la FSU, l’UNEF, la CNT, appellent à une journée de grèves et de manifestations dans toute la France pour l'augmentation du pouvoir d’achat, les droits des travailleurs et contre la réforme des retraites.




En Lorraine 4 mobilisations ont eu lieu

  • À Metz, place de la Gare, 13h meeting, 13h45 départ de la manifestation.

  • À Nancy, rassemblement à 14h place Dombasle.

  • À Épinal, rendez-vous à 14h30 place Foch (en face de la Préfecture).

  • À Bar-le-Duc, rassemblement à 14h30 devant la gare SNCF.

Est-ce que ce mouvement a été le moyen de faire converger les multiples mouvements citoyens et de travailleurs qui se développent un peu partout en France contre une politique néolibérale qui conduit à un effondrement total des services publiques, du droits du travail et des acquis sociaux ?


Malheureusement, nous sommes bien loin de la grève du 5 décembre 2019 qui avait rassemblé des centaine de milliers de personnes dans les rues au niveau communication.

Des centaines d'associations avaient appelé à battre le pavé contre la reforme des retraites.

Malgré une convergence des luttes il y a 3 ans, les grandes structures font une nouvelle fois de l'entre soit et ne parlent qu'à leur militants ai grand désespoir des acteurs locaux.

Il y a qu'a regardé l'attitude de Martinez, lors que la NUPES appel à la convergence pour la marche du 16 octobre 2022 contre la précarité et pour une justice écologique.


Pourtant il est plus que nécessaire de faire front commun, le 16e baromètre sur la pauvreté et la précarité sociale dévoilé par le Secours populaire en atteste : avec l’envolée des prix et la pression sur les revenus, pour beaucoup les conditions de vie se sont détériorées en 2022 ; et ce, dans des proportions rarement observées. Une situation d’autant plus dure qu’elle succède à deux années où les niveaux de vie avaient été marqués par le choc de la crise sanitaire et notamment la « récession historique » de 2020.


Le SPF note : « La flambée des prix dans le domaine du transport, de l’énergie ou de l’alimentation affecte l’ensemble des Français, mais frappe particulièrement les ménages dont les ressources se trouvent dans le bas de l’échelle des revenus. Les deux tiers de ces personnes ont du mal à faire face à cet ensemble de dépenses essentielles. Dans le détail, 67 % se déclarent fragilisés par les frais de transport et sont encore 65 % dans cette situation pour les dépenses d’énergie et à nouveau la même proportion quand il s’agit de consommer des fruits et légumes frais tous les jours. Par rapport à 2021, ces chiffres sont en forte hausse, de respectivement 18 points, 15 points et 13 points. (…)

Pour les foyers se situant en bas de l’échelle des revenus, la solvabilité se dégrade encore : à force de découverts, plus du quart (26 %) redoute de basculer directement dans la précarité. »




L’INFLATION APPAUVRISSANT LES PLUS PAUVRES… MAIS PAS QUE…



L’inflation, due avant tout à la politique monétaire impulsée par la Banque Centrale européenne, répondant au « quoi qu’il en coûte » dont Macron n’était pas le seul adepte, va sûrement continuer, rappellent de multiples économistes. Selon Eurostat, en août 2022, les prix à la consommation augmentent de 5,8 % sur un an en France au 31 août 2022. Le taux d’inflation annuel de la zone euro en hausse à 9,1 %. Apparemment, nous nous en sortons mieux que les autres. Chiffre trompeur, car c’est au prix des dépenses publiques phénoménales pour le « bouclier énergétique ». Si cela semble positif dans l’immédiat, la facture nous sera présentée et est omniprésente dans la politique sociale gouvernementale actuelle et à venir.


D’autant plus que ce chiffre d’inflation est une moyenne. Les produits les plus achetés par les ménages, par exemple l’alimentation, augmentent de 10,2% selon Que Choisir qui explicite : « La hausse des prix en grande surface dépasse désormais la barre des 10 %. L’inflation atteint 9,5 % dans les rayons alimentation, et 15 % pour les produits d’hygiène-droguerie-beauté.

La situation se dégrade de mois en mois concernant l’équipement de la maison, les dépenses liées au logement ainsi que les transports : ces catégories enregistrent des hausses de prix de 7 %. »

Voilà le vrai impact sur les revenus des Français et qui conduit à une paupérisation accrue des ménages et pas seulement des plus pauvres. Les revenus moyens prennent également de plein fouet ces augmentations que les 5,6% affichés par l’INSEE essaient de masquer.


Après qu’en 2008, les États aient pris en charge les dettes suite à la faillite du système bancaire amplifiant d’une manière considérable les dettes publiques, ils subissent un nouvel avatar du système en devant prendre en charge les conséquences de l’inflation.

Et les bonnes vieilles recettes refont surface : il faut de l’austérité, réduire les dépenses publiques et celles des ménages. Et surtout ne pas entamer les marges des entreprises, piliers du système économique capitaliste.

Premiers domaines dans le viseur : les salaires. Il ne faut surtout pas augmenter les salaires. Au contraire, il faut les précariser, les individualiser, les moduler. Mais comme la question du pouvoir d’achat se pose avec un risque de mobilisation sociale, il faut bien faire quelque chose.


Les mesures en faveur du pouvoir d’achat adoptées par le Parlement cet été sont un exemple flagrant de l’imposture qui caractérise ce gouvernement. On peut la résumer comme le fait Alternatives économiques sous le titre de « Les primes plutôt que les salaires ». Le mensuel explicite que les primes sont bien évidemment plus favorables aux entreprises, car elles ne sont pas durables, elles peuvent être réduites voire disparaître. Évidemment « le salarié dont les fins de mois sont difficiles pourra se laisser tenter, car les primes sont en général moins taxées (sous forme de cotisations sociales ou d’impôts) que les augmentations de salaire. »

Il sera pourtant le perdant à terme : cette méthode conduira immanquablement à permettre au patron de réduire le salaire fixe et de remplacer la perte par le versement de primes… qui seront aléatoires, car soumises à condition. Par exemple, le chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise.


Dans cette situation catastrophique, pourquoi Macron s’entête-t-il à vouloir imposer une réforme du système des retraites par la force s’il le faut. Alors qu’il n’y a pas urgence !


La politique sociale d’Emmanuel Macron a conduit, selon la Cour des Comptes, à la baisse des prélèvements obligatoires de 40 milliards d’euros en 2018–2019 suivie de 25 milliards entre 2019 et 2021. S’y ajoutent les mesures d’exonération et l’effet des primes non soumises à prélèvement chiffrés à une quinzaine de milliards.

Ce sont donc 80 milliards d’euros qui manquent pour financer le modèle social français, dont les retraites. Les raisons invoquées et assénées par tous les médias officiels de l’effet baby-boomeurs sur le déficit des caisses de la retraite sont donc un leurre. En réalité, ce sont la réduction des salaires et des revenus sociaux qui en sont la vraie raison.


DOIT-ON ALLER VERS UNE LUTTE DIFFERENTE




Depuis des mois, des salariés et citoyens se révoltent et mènent des actions partout en Europe et dans le monde. Les médias ont tiré les enseignements des gilets jaunes : comme ils avaient largement parlé de ce mouvement, celui-ci s’est développé en partie grâce à la médiatisation, donc cette fois ci c'est silence radio.

Là, tous les médias restent très discrets, voire silencieux sur les grèves et manifestations locales qui font florès.


Si il y a une idée à prendre c'est celle de la Grande-Bretagne, ou un mouvement « Don’t pay » (ne payez pas) se met en place pour ne pas honorer les factures d’énergie est en train de se développer et apporte une nouvelle dimension à la protestation sociale, celle d’une forme de désobéissance civile… que les syndicats britanniques ne rejettent pas.

Il est évident que le rapport de force n'est pas encore d'actualité dans les rues.

Pourquoi de pas faire pression sur les grosses structure pour faire pareil que nos voisins européens ?


En attendant, nous souhaitons une bonne grève et de bonnes manifestations aux personnes qui ont le courage et la détermination pour cette rentrée des luttes.

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