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Photo du rédacteurLe Pavé Lorrain

PARLONS DES KEUFS

Dernière mise à jour : 4 oct. 2022

Qui dit contestation politique, dit forcément répression policière.

Comment reconnaitre les keufs qui tabassent, gazent, interpellent, mutilent ou tuent dans les manifestations ? On vous détaille les différentes structure des "forces de l'ordre" et l'équipement qu'ils utilisent contre les manifestants.


Policier portant une cagoule tête de mort lors d'une manifestation à Toulouse en 2019

“Connais-toi, connais ton adversaire, et cent batailles ne te mettront pas en danger. Si tu ne connais pas ton adversaire et que tu te connais, pour chaque victoire, une défaite. Si tu ne connais ni ton adversaire ni toi-même, à chaque bataille tu seras vaincu." écrivait Sun Tzu.

Car oui les force de l'ordre se sont positionnées en adversaire lorsque vous êtes un contestataire politique.


Ce ne sont pas les manifestants qui ont créé cette institutionnalisation, mais les forces de l'ordre qui obéissent aveuglement au pouvoir en place en défendant eux mêmes des idées fascisantes et dangereuses. Parmi les plus plus radicaux, nous trouvons la police nationale née le 14 août 1941, sous le régime de Vichy, par un décret signé par le chef du gouvernement d'alors, Philippe Pétain, ce décret portant application de la loi du 23 avril 1941, portant sur la création de la Police nationale, unissant alors les forces de la Sûreté Nationale pour faciliter la coordination de toutes les polices pour métriser la population et pratiquer des rafles coordonnées.


Le serment des policiers est prêté en ces termes : « Je jure fidélité à la personne du chef de l'État en tout ce qu'il commande dans l'intérêt du service, de l'ordre public et pour le bien de la patrie ». Ce à quoi répondent tous les policiers présents en levant le bras et en disant : « Je le jure »


Aujourd'hui la formule du serment est la suivante :

« Je jure de bien et loyalement remplir mes fonctions, d'observer les devoirs et la réserve qu'elles m'imposent. Je me conformerai strictement aux ordres reçus dans le respect de la personne humaine et de la loi. Je promets de faire preuve de dévouement au bien public, de droiture, de dignité, de prudence et d'impartialité. Je m'engage à ne faire qu'un usage légitime de la force et des pouvoirs qui me sont confiés et à ne rien révéler ou utiliser de ce qui sera porté à ma connaissance lors de l'exercice de mes fonctions. »


Le serment a bien entendu évolué, mais il n'est qu'un camouflet...

Marseille 28/05/19 – Tout une compagnie de la Police National, porte un écusson ou nous pouvons identifier le casque spartiate et l’église de Notre-Dame-de-la-Garde.

LA POLICE NATIONALE


  1. CDI,CSI ET SI

Sur les manifestations, vous allez retrouver plusieurs "unités" de police sur le terrain, les plus représentatives, sont les CDI " Compagnies Départementales d’Intervention", les CSI "Compagnies sécurisation intérieure", les SI "Sections intervention".

Leurs rôles sont multiples : elles assurent le renfort aux policiers locaux, par exemple pour assister les policiers de la BAC lors d’une grande intervention ; elles s’occupent de la sécurité sur certains grands évènements et elles assurent aussi une grande partie du maintien de l’ordre lors des manifestations et des émeutes.


Les policiers sont habituellement en uniforme, et portent une tenue anti-émeutes (sur laquelle est écrit « POLICE ») lorsqu’ils font du maintien de l’ordre. Ils portent alors un casque noir avec une ou deux bandes bleues.

Policiers appartenant à une SI ( Bandes Bleus" lors d'une manifestation en 2021

Lorsque les policiers d’une CDI ou d’un CSI interviennent pour maintenir l’ordre, il portent un uniforme similaire à celui des CRS.

Ils ont une tenue anti-émeute ignifugée qui est généralement composée :

  • d’un casque avec visière et protège nuque,

  • d’un gilet pare-coups,

  • de protection aux avant-bras, épaules, jambes,

  • de gants,

  • de bottes renforcées,

  • d’un masque à gaz,

  • d’un bouclier,

  • d’une matraque ou bâton souple

  • de LBD

  • de Cougar et PGL 65

  • de grenades divers

  • d'un pistolet Sig Sauer

Certains d’entre eux portent également des mini-caméras clipsées à leur uniforme ou à leur casque. Ces caméras permettent par exemple de collecter des preuves lors d’émeutes ou pour l'IGPN en cas de violence policiers, les cameras sont dans ce cas souvent en panne.

Ces unités sont souvent pointées du doigt pour leurs violences et le manque de dialogue du fait de leurs formatages et du faible niveau intellectuel demandé lors de leur recrutement basé essentiellement sur le niveau sportif .

Pour éviter un nouveau procès, nous allons développer nos dires, le concours de "gardien de la paix" est de moins en moins sélectif : alors que seuls 1 % des candidats au concours externe des gardiens de la paix, accessible au niveau bac, étaient admis en 2010, ils étaient plus de 9 % en 2018, selon les informations données par la DGPN (Direction générale de la Police nationale).

Le concours interne et externe confondus, on est passé d’un candidat retenu sur 50 en 2010 à un sur cinq en 2019.

« On peut être admis avec des notes catastrophiques, un 7/20 par exemple » indiquait un formateur dans Libération en 2020.


 

2. BAC et BVU


La BAC est la Brigade Anti-Criminalité, créée en 1994 et dépendant de la police nationale.

La BVU est la Brigade des violences urbaines, ces policiers viennent en renfort sur les unités mobile en manifestation.

Leurs rôles est de gérer les diverses formes de délinquances, tels que les vols, les émeutes ou l’usage de drogues ou pour faire simple, réprimer les quartiers populaire composés de personnes pauvres et de minorités.

Les membres de la BAC et de la BVU sont généralement vêtus d'habiles "civiles", comme tous ceux de la police nationale en général ainsi que de la gendarmerie (sauf quelques exceptions), sont tenus de porter de façon visible leur matricule, qui est un numéro à sept chiffre qui les identifie individuellement. Pour les policiers en civil (cas de la BAC et BVU), celui-ci doit être porté sur le brassard "orange".


Les membres de la BAC interviennent la plupart du temps en civil, mais sont tenus de porter un brassard orange estampillé « POLICE ». Ils portent parfois des casques de moto, des casques anti-émeutes avec des bandes bleus ou des tenues anti-émeutes sans l'uniforme. Ils se déplacent généralement en voitures banalisées et opèrent généralement par des « interventions éclairs » de quelques minutes au plus qui ressemble à des kidnapping .

Policiers de la BAC ayant une ressemblance flagrante à des miliciens (Photos prise à Paris en 2019)

Les policiers de la BAC (souvent appelés « bacqueux ») ne peuvent intégrer cette brigade qu’après au moins deux ans d’ancienneté dans la police nationale, une titularisation et un grade égal ou supérieur à « gardien de la paix ».

Les BAC ont une forte pression administrative afin de « faire du chiffre », expliquant en partie les dérives qu’on a parfois pu constater lors de ses interventions ; la BAC ayant la réputation de faire fréquemment l’usage de la force, et parfois dans des conditions inappropriées avec des violences gratuites. De nombreux cas de fascisme sont dévoilés au grand jour depuis plusieurs années, comme à Nancy ou la BAC de nuit était composée de Néo-nazies assumés.


Nous pouvons trouver également des membres de la BAC infiltrée au sein des cortèges, la version officielle consiste à repérer des fauteurs de trouble, l'autre version vous la connaissez toutes et tous...


Ils ont une tenue "civile", ils sont armés :

  • d'un pistolet Sig Sauer

  • d’un gilet pare balles

  • de gazeuses

  • de LBD

  • de matraque télescopique

  • de grenades divers


 

3 . LES CRS

Une CRS est une Compagnie Républicaine de Sécurité, qui dépend de la Police Nationale. Par métonymie, un CRS est un membre de cette compagnie.


Ses missions sont très diverses, et varient beaucoup selon les villes d’affectation et les saisons. Les CRS s’occupent notamment du maintien de l’ordre mais aussi de la sécurité routière et parfois du secours à personnes sur les plages ou en montagne. Elles peuvent aussi servir de renfort pour les diverses missions de la Police Nationale. Il existe une CRS spécialisée dans la protection du président, neuf dans la sécurité autoroutière (les CRS autoroutières) et deux dans le secours en montagne.


La particularité des CRS est de disposer d’un large plateau logistique mobile, celles-ci ayant, en plus de leurs véhicules de transport, des cantines ou des véhicules de communication ou de commandement.

Une CRS dispose de cinq sections. La première s’occupe de l’administration et de la logistique. Les deux suivantes sont des « Sections d’Appui et de Manœuvre » et les deux dernières sont des « Sections de Protection et d’Intervention ». L’une de ces deux dernières est équipée de matériel spécifique à la lutte contre le terrorisme, en particulier des armes à feu.

Chaque section comporte trois « groupes tactiques », dits A, B et C, ce dernier s’occupant du commandement de la section. Ainsi, sur leurs gilets, on peut voir « 2A » ou « 1C », signifiant qu’ils font partie du groupe A de la section 2, ou du commandement de la section 1.

Certaines CRS possèdent également une SMS, ou « Section de Moyens Spécialisés », disposant d’équipements plus perfectionnés.

CRS en formation lors d'une manifestation en 2018

Une unité spéciale de 200 CRS spécialement "formés" au maintien de l’ordre et capables de se déplacer très rapidement en tout point du territoire a vu le jour il y à un an. Montée de toutes pièces par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à Bièvres, à 17 km au sud-ouest de Paris.


Sur place, le ministre accusé de viol a fait valoir que cette unité (CRS8 ) pourrait être «déployée en 15 minutes dans un rayon de 300 km en cas de troubles graves à l’ordre public et de violences urbaines».


Les CRS ont une tenue anti-émeute ignifugée qui est généralement composée :

  • d’un casque avec visière et protège nuque,

  • d’un gilet pare-coups,

  • de protection aux avant-bras, épaules, jambes,

  • de gants,

  • de bottes renforcées,

  • d’un masque à gaz,

  • d’un bouclier,

  • d’une matraque ou bâton souple

  • de LBD

  • de Cougar et PGL 65

  • de grenades divers

  • d'un pistolet Sig Sauer


 

4 . LES BRAV-M


Les Brigades de répression des actions violentes motorisées (BRAV-M) sont des brigades mobiles constituées de binômes à moto, intervenant à Paris lors de manifestations, créées début 2019 par le préfet de police de Paris Michel Delpuech dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes, le préfet de police Didier Lallement modifiant ensuite le fonctionnement du dispositif, en généralisant l'usage lors des manifestations à Paris et en y apposant un nouveau sigle.


Les BRAV-M font partie des compagnies d'intervention (CI). Il existe cependant également des unités de type BRAV-M dans d'autres villes de France, comme à Toulouse ou Bordeaux.


Le commissaire divisionnaire à la tête de la brigade parisienne; est membre du Syndicat National des Commissaires de la Police nationale, il est le frère d'un parrain de la mafia corse. Il a été rétrogradé à plusieurs reprises avant de tomber dans la "Brav".


Ces unités ultra violentes avaient la particularité lors de leur création de ne pas être permanentes, mais d'être constituées les jours de manifestations susceptibles de dégénérer ou à l'occasion de violences urbaines.

Longtemps les personnes qui ont constitué ces unités ont été volontaires pour les intégrer, rassemblant les policiers les plus instable et les plus violents.

Certaines personnes irons même jusqu'à dire que ces keufs ne sont pas dans leur état normal au vu de leur attitude digne de cocaïnomane.

Jamais identifiables car ne portant jamais leur numéro RIO, ces miliciens ne sont jamais inquiétés par l'IGPN.

Depuis, l'unité parisienne est permanente avec la création de la compagnie "24 BRAV-M".

Opérant par groupes de plusieurs motocycles avec un binôme par véhicule, les effectifs rattachés aux BRAV-M sont issus, pour les conducteurs des motos, de la compagnie motocycliste de la préfecture de police, de la compagnie "24 BRAV-M" de la DOPC ou de la composante motocycliste de la CSI 75. Les passagers des motos (dits "voltigeurs") sont dorénavant issus exclusivement d'une section "ULI2R" (unité légère d'intervention et de réaction rapide) des compagnies d'intervention.


BRAV-M en manifestation en décembre 2021 à Paris

Les exactions et provocations (insultes, doigts d'honneurs, coups gratuits, etc..) ont suscité de vives réactions dans l'hexagone, que ce soit au niveau des manifestants que des politiques.

Ils sont devenus une cible pour les manifestants lorsqu'ils agissent en manifestation, certaines personnes, se revendiquent même "chasseur de Brav".


Les Brav ont une tenue de moto ignifugée qui est généralement composée :

  • d’un casque de moto,

  • de gants,

  • de bottes renforcées,,

  • d’un petit bouclier,

  • d’une matraque télescopique

  • de LBD

  • de grenades divers

  • d'un pistolet Sig Sauer

 


5 . LES GM

Les GM sont les Gendarmes Mobiles, qui comme leur nom l’indique dépendent de la Gendarmerie Nationale, qui elle-même est une branche de l’armée.

Les missions des GM concernent principalement le maintien de l’ordre et le contrôle des foules, comme pour les CRS.


La création de la gendarmerie mobile remonte à 1921 qui répond à la prise de conscience du besoin d’une force de gendarmerie spécialisée dans le maintien de l'ordre pour compléter l’action de la police locale et surtout pour éviter l’emploi de l’armée.

En 2009, la gendarmerie est rattachée au ministère de l'intérieur tout en conservant son statut militaire, des liens particuliers avec le ministère de la défense et certaines missions à caractère militaire.


Les gendarmes mobiles sont souvent utilisés en milieu rural où ceux-ci sont formés avec assiduité pour faire face à des situations extrêmement différentes comparés au maintien de l'ordre en milieu urbain, nous pouvons les retrouver par exemple sur les ZAD (Zone à défendre).

Etant militaires et non policiers, leur comportement sur le terrain est réputé différent de celui de la police, le rapport à la hiérarchie étant naturellement différent dans ces deux institutions.

Gendarmes mobile lors de l'évacuation de Notre Dame des Landes

Pour les reconnaitre, ils sont les seuls à avoir un casque bleu uni avec le logo de la gendarmerie au devant de celui-ci.


Les GM ont une tenue anti-émeute ignifugée qui est généralement composée :

  • d’un casque avec visière et protège nuque,

  • d’un gilet pare-coups,

  • de protection aux avant-bras, épaules, jambes,

  • de gants,

  • de bottes renforcées,

  • d’un masque à gaz,

  • d’un bouclier,

  • d’une matraque ou bâton souple

  • de LBD

  • de Cougar et PGL 65

  • de grenades divers

  • d'un pistolet Sig Sauer


 

6 . LA PM


La police municipale est probablement celle que vous croisez le moins souvent en manifestation. Son rôle est assez généraliste et consiste principalement à s’assurer du déroulement normal de la vie urbaine (souvent appelée la « tranquillité publique ») et dépend de la mairie, celle-ci est apparue sous sa forme première entre le XVI et le XVIIIe siècle.

Plus spécifiquement, elle relève les foultitudes d’infractions mineures qui peuvent se produire en ville, qu’elles soient relatives à la gestion des déchets, à la conduite et au stationnement ou au respect des arrêtés municipaux.

Lors d’évènements culturels ou sportifs, ils peuvent procéder à des inspections visuelles des bagages.


En cas de doute et avec l’accord de leur propriétaire, ils peuvent également les fouiller (ce que ne peuvent pas faire des agents de sécurité). Enfin, ils peuvent aussi procéder à une palpation de sécurité, qui doit être faite par un agent du même sexe que la personne qui en fait l’objet.


Contrairement aux policiers nationaux, les policiers municipaux ne sont pas tenus de porter visiblement leur matricule. Ils doivent cependant porter une carte professionnelle qu’ils doivent montrer à toute personne qui en fait la demande


Policiers municipaux patrouillant à Bordeaux

L'équipement de ces flics est variable en fonction des municipalités, ils ont géneralement un baton souple ou une matraque télescopique, une gazeuse à main, 60% des policiers municipaux sont munis d'armes à feu, certaines villes les équipes de Flash-Ball ou de LBD40 ou encore de taseur.


L'ARMEMENT EN FRANCE


En, 2019, Michelle Bachelet, la haut-commissaire aux droits de l'homme, a épingle la France dans un rapport. Elle dénonce l'usage excessif de la police lors des manifestations. La France est rappelée à l'ordre au même titre que le Soudan, le Zimbabwe ou Haïti.

Au même moment, l'ONU demandait à la France l'ouverture d'une enquête approfondie sur les violences policières recensées lors des manifestations.


Les gouvernements et les flics eux même ont toujours nié le fait de violences policières en France alors que durant des mois la France a été au centre de cette polémique au niveau international.


Nous rentrerons plus en profondeur sur les armes dans d'autres articles, ici, nous vous faisons une vulgarisation de ces armes répressives.


Policiers faisant usage d'une arme de guerre (lbd 40) en manifestation

LES ARMES


1, Le bâton de police à poignée latérale (TONFA):


Le tonfa est une arme, soit en bois, soit en polymère, selon qu'elle est respectivement utilisée en art martial, ou par les forces de l'ordre. Elle se compose d'une matraque, à laquelle une poignée latérale perpendiculaire a été ajoutée, environ à son tiers.


L'avènement du tonfa en France est dû à Robert Paturel, ex-champion de boxe française, et par ailleurs policier. Lors d'un séjour aux États-Unis dans les années 80, il découvre le tonfa utilisé par la police de Los Angeles. De retour en France, avec l'aide de son élève et ami Alain Formaggio, ils mettent au point une méthode complète destinée aux professionnels de la sécurité, adaptée à la législation française, et fondent la formation française de tonfa-sécurité.



Tonfa de la police Française

2, Le baton souple


Avant la matraque en caoutchouc, les agents de la circulation disposaient d'un bâton blanc institué en 1897 par le préfet Lépine et pouvant faire office de matraque tandis que les compagnies d'intervention à Paris utilisaient dans les années 1950 le bidule, matraque en bois longue (souvent en acajou de près d'un mètre).

Au vu des nombreux dégâts occasionnés par le Bidule, le bâton souple en caoutchouc fera son apparition dans les années 80, avec l'apparition du bâton souple, les coups se démocratiseront avec pour excuse que cette arme n'est plus dangereuse.

La Longueur 55 cm avec un diamètre de Diamètre 30 mm.


Bâton souple

3, Matraque télescopique


Le bâton télescopique, ou matraque télescopique, est une arme dite non létale même si elle peut fendre des cranes.

Déployable ultra facilement, d’un simple geste, les policiers font de nombreux dégâts.

Les policiers utilisent la matraque en mode piqué pour la rendre encore plus dangereuse.

Sur des vidéos amateurs, ils s'en servent comme objet pour l'introduire dans l'anus de manifestants.


La matraque télescopique a été spécifiquement conçue pour être ultra rapide à dégainer. Pour l'ouvrir il suffit alors de tenir le manche et de donner un coup sec du bras vers l'avant pour faire sortir le reste du bâton.

Pour le refermer il faut taper l'extrémité de la matraque sur une surface dure et plate. Tenez alors votre matraque de façon perpendiculaire à cette surface et tapez énergiquement et rapidement pour la faire rentrer compétemment. Si elle n'est pas bien droite au sol elle risque de ne pas entièrement se replier.


Matraque télescopique

4, LE PISTOLET

Sorti gagnant d'un appel d'offres lancé en 2002; le Sig Sauer est le pistolet automatique en service dans la police nationales et dans la gendarmerie , il est équipé d'un chargeur de quinze cartouches.

Le Sig-Sauer SP 2022 a été retenu notamment pour ses nombreux dispositifs de sécurité : cran de sécurité du chien, au verrouillage, à la percussion et la culasse « sécurité ».


D'un portée pratique de 50 mètres, la vitesse du projectile de 9 mm et envoyé à 350 m/s en moyenne.

Il est de plus en plus utilisé par les flics, ce qui fait de nombreux morts, notamment avec les fameux "refus d'obtempérer".

Sig Sauer SP 2022

4, LE LANCEUR DE BALLES DE DEFENCE 40


Il est vulgairement appelé Flash-Ball, du nom du premier modèle de la marque Verney-Carron qui a équipé les policiers et gendarmes dès la fin des années 1990.

Le lanceur de balles de défense (LBD) modèle GL06 (lanceur de grenade) est son vrai nom.

Expérimenté dès 2005, le LBD 40 (pour son calibre de 40 mm), fabriqué par l’entreprise suisse Brügger & Thomet, Fin 2008, le BAMT lance un appel d’offre pour la fourniture de 212 000 à 1 204 500 balles de défense LBDR 40x46mm, réparties entre la Police, la Gendarmerie et l’Administration Pénitentiaire. Fin 2015, un nouvel appel d’offre est lancé par le BAMT pour 115 000 nouvelles balles de défense. Puis, en février 2016, les brigades spécialisées françaises (BAC et PSIG) se dotent de 134 lanceurs de balles supplémentaires.


Malgré le fait que se soit une arme de guerre, les munitions utilisées sont classées en non létales.

Depuis plusieurs années, la France se fournit en munitions LBDR 40×46 mm auprès de l’entreprise française SAE Alsetex, qui a remporté les appels d’offre successifs. Ces munitions, estampillées PN (police nationale), GN (gendarmerie nationale) ou AP (administration pénitentiaire), sont semi-rigides, avec un culot en plastique dur de 45 mm de long et un sabot en caoutchouc de 51 mm. La balle est longue de 96 mm et pèse 41,8 grammes.

Le lanceur de balles de défense lui-même, long de 60 cm et pesant 2,15 kilos, est doté d’une crosse pliable et d’un viseur électronique Eotech. Il a une portée de 50 mètres.

La vitesse de tir est de 92 m/s pour une puissance de 200 à 220 joules.


Ces spécificités en font une arme dangereuse (classée en 4ème catégorie), voir létale en deçà de 25 mètres selon le fabriquant, les force de l'ordre, dans leur formation parlent de moins de 3 mètres pour que ce soit létal !


Cette arme très précise a éborgné des dizaines de personnes dans les manifestations et les quartiers populaires. Elle a été utilisée également sur les parties génitales des manifestants durant les manifestations des gilets jaunes.


5, LE COUGAR


Le COUGAR 56mm est un lanceur à canon basculant d’un calibre 56 mm développé pour le tir balistique de toute la gamme des grenades de maintien de l’ordre produites par Alsetex (et utilisable avec certaines grenades de Nobel Sécurité).

Avec ses 3,57kg pour 76cm il est le lance grenade le plus utilisé par la police et les Gendarmes mobiles depuis 2005. Grace à des DPR, dispositif de propulsion à retardement, le COUGAR est capable de tirer des projectiles à 50, 100 ou 200 mètres. Sa facilité d’emploi permet jusqu’à 8 coups par minute.


Sa crosse est inclinée pour permettre un tir balistique en cloche à plus de 30° (45° recommandé) et les tirs tendus sont eux interdits avec les munitions utilisées dans le maintien de l’ordre français. Il peut être utilisé pour tirer des munitions cinétiques type bliniz mais elles ne sont pas utilisées dans le maintien de l’ordre français. Seules les grenades lacrymogènes et GM2L sont tirées avec le COUGAR en France. Le lanceur est classé comme arme de catégorie B3 par un arrêté du 30 avril 2001.


Cette arme est souvent détournée de sa fonction, les forces de l'ordre tirent sur la foule en tir tendu, ce qui blesse gravement la personne qui reçoie la grenade.

Cette arme a tué Zineb Redouane à Marseille en décembre 2018 lors d'une manifestation des Gilets Jaunes.



6, Penn Arms PGL 65


Penn Arms PGL-65, qui permet de tirer six cartouches de 40 millimètres jusqu’à 150 mètres. Le policier doit respecter les mêmes précautions d’usage que pour les lanceurs classiques dits «Cougar» et «Chouka». Le tir doit être effectué en cloche, le tir tendu est donc proscrit.


Il fonctionne avec toutes les munitions de calibre 40mm comme les balles de LBD mais est utilisé uniquement en France pour tirer des grenades lacrymogènes. Du fait de cette utilisation, les tirs doivent être effectués en cloche et les tirs tendus sont donc interdits.


L’avantage du PennArms sur le COUGAR et qu’il permet grâce à son multi-coups de saturer très rapidement un endroit en lacrymogène. Les grenades lacrymogènes utilisées aujourd’hui sont produites par l’entreprise française Alsetex avec la CM3 et par Nobel Sécurité avec le MP3. Les 2 grenades libèrent 3 palets de lacrymogène soit 18 palets en 6 coups. L’arme est capable de tirer à 50 ou 100 m avec les dispositifs de propulsion à retardement, DPR.




7, LES GRENADES


Les grenades Fumigènes Lacrymogènes de 56 mm


Grenade Fumigène Lacrymogène PLMP7 – 56 mm

Fabricant : NOBEL SPORT, 12 Route du Beuzit, 29590 Pont-de-Buis-lès-Quimerch.

Dimensions : 56 mm / Longueur : 165 mm

Masse totale : 335 g

Masse active : 169 g CS

Contient 7 palets de 24 g

Concentration CS : 10%

Durée d’émission : 30 sec. +/- 5 sec.

Périmètre couvert : 1000 m² sur 3 à 5 m de hauteur

Retard d’allumage : 2,5 sec

Fumigène de couleur blanche.

En dotation depuis les années 1990, venue remplacer les grenades en carton F2.




Grenade Fumigène Lacrymogène CM6 – SAE 760

Fabricant : SAE Alsetex, Domaine de Malpaire, 72300 Précigné

Dimensions : 56 mm / Longueur : 199 mm

Masse totale : 340 g

Masse active : 98 g CS

Contient 6 palets de 16 g

Concentration CS : 15%

Durée d’émission : 30 sec. +/- 5 sec.

Périmètre couvert : 800 m² sur 3 à 5 m de hauteur

Retard d’allumage : 2,5 sec

Fumigène de couleur blanche.

En dotation depuis les années 2000.




Grenade Fumigène Lacrymogène MP7 – 56 mm

Fabricant : NOBEL SPORT, 12 Route du Beuzit, 29590 Pont-de-Buis-lès-Quimerch.

Dimensions : 55 mm / Longueur : 165 mm

Masse totale : 335 g

Masse active : 169 g CS

Contient 7 palets de 24 g

Concentration CS : 7%

Durée d’émission : 30 sec. +/- 5 sec.

Périmètre couvert : 1000 m² sur 3 à 5 m de hauteur

Retard d’allumage : 2,5 sec

Fumigène de couleur ocre.

Version commando

Dimensions du mortier : 62 x 325 mm

Masse totale : 640 g

Propulse des grenades de type MP7 “autopropulsées”

Portée : 100 m

Inclinaison : 30 à 45°

Les grenades Fumigènes Lacrymogènes de 40 mm



Grenade Fumigène Lacrymogène CM3 – 40 mm

Fabricant : SAE Alsetex, Domaine de Malpaire, 72300 Précigné

Dimensions : 40 mm / Longueur : 86 mm (avec DPR : 120 mm)

Masse active : 60 g CS

Contient 3 palets de 21 g

Concentration CS : 13%

Durée d’émission : 30 sec. +/- 5 sec.

Périmètre couvert : 250 m² sur 2 à 5 m de hauteur

Retard d’allumage : 2,5 sec

Fumigène de couleur blanche.

En dotation depuis 2018 avec l’arrivée du Lance Grenade multicoups Penn Arms.



Grenade Fumigène Lacrymogène MP3 – 40 mm

Fabricant : NOBEL SPORT, 12 Route du Beuzit, 29590 Pont-de-Buis-lès-Quimerch.

Dimensions : 40 mm / Longueur : 88 mm (avec DPR : 123 mm)

Masse active : 60 g CS

Contient 3 palets de 21 g

Concentration CS : 13%

Durée d’émission : 30 sec. +/- 5 sec.

Périmètre couvert : 250 m² sur 2 à 5 m de hauteur

Retard d’allumage : 2,5 sec

Fumigène de couleur ocre.

En dotation depuis 2018 avec l’arrivée du Lance Grenade multicoups Penn Arms.

Les grenades à effet de souffle / “assourdissantes”



Grenade instantanée lacrymogène GLI F4 – SAE 810

Fabricant : SAE Alsetex, Domaine de Malpaire, 72300 Précigné

Dimensions : 56 mm / Longueur : 178 mm

Masse totale : 190 g

Masse active : 26 g TOLITE (TNT) + 4 g HEXOCIRE + 10 g CS

Intensité sonore : 160 à 165 db

Retard d’allumage : 2,5 sec

Utilisée depuis les années 1980, elle a été maintenue pour remplacer la grenade OF F1 suite à la mort de Rémi Fraisse en octobre 2014, sa fabrication est arrêtée par SAE Alsetex, mais les stocks (dont une bonne partie périmés et instables) continuent d’être utilisés jusqu’en 2019, avant que son utilisation soit suspendue en 2020 pour être remplacée par la GM2L.



Grenade instantanée lacrymogène GM2L – SAE 820

Fabricant : SAE Alsetex, Domaine de Malpaire, 72300 Précigné

Dimensions : 56 mm / Longueur : 92 mm

Masse totale : 150 g

Masse active : 43 g HEXOCIRE + 15 g CS

Intensité sonore : 160 à 165 db

Retard d’allumage : 2,5 sec

En dotation depuis une quinzaine d’années, elle vient officiellement remplacer la GLI F4 à partir de 2020.

Les grenades à main de désencerclement



DMP / DBD95

Fabricants : SAPL, SAE Alsetex

Catégorie 1 (A2)

Portée : 5 – 30 m

Nombre de projectiles : 18

Poids des projectiles : 9,3 à 10 g

Rayon d’action : 10 à 15 m

Puissance : 80 joules

Vitesse initiale : 472 km/h

Poids : 248 à 250 g

Intensité sonore : 145 à 160 db

Retard : 1,5 sec

En dotation depuis 2004.

TANN-DMP-CHOC

Fabricant : Redcore SAS

Catégorie 1 (A2)

Portée : 5 – 30 m

Nombre de projectiles : 18

Poids des projectiles : 9 g

Rayon d’action : 10 à 20 m

Puissance : 80 joules

Vitesse initiale : 472 km/h

Poids : 260 g

Dimensions : 130 x 56 mm

Intensité sonore : 145 à 160 db

Retard : 1,5 sec

Son fabricant fait un lobbying acharné pour son adoption par le ministère de l’intérieur…

GENL

Fabricant : SAE Alsetex

Catégorie 1 (A2)

Portée : 5 – 30 m

Nombre de projectiles : 18

Poids des projectiles : 10 g

Rayon d’action : 15 à 30 m

Puissance : 80 joules

Vitesse initiale : 472 km/h

Poids : 330 g

Dimensions : 148 x 56 mm

Intensité sonore : 145 à 160 db

Retard : 1,5 sec

En dotation depuis 2020.


7, GAZEUSE A MAIN


La bombe lacrymogène, ou aérosol anti-agression, est un outil de sécurité sûr maniable et efficace. Que l’on utilise une bombe lacrymogène, “gel-poivre”, “gaz-poivre”, “gel-CS” ou “gaz-CS”, le principe d’action reste le même : les composés chimiques libérés provoquent une irritation invalidante des yeux et des voies respiratoires. Le sujet atteint doit alors reculer pour se libérer de l’emprise du gaz ou du gel lacrymogène.



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